La candidature d'Yves Mersch au directoire de la BCE
Quand la
Commissaire s'emmêle.
Dans le petit monde des élus permanents luxembourgeois,
faute de compétition locale, une nouvelle forme de compétition a fait surface.
C'est la poursuite effrénée de la gloire internationale. Ainsi Monsieur Juncker
est Président de l'Eurogoupe, Monsieur Asselborn siègera au Conseil de Sécurité
de l'ONU et Monsieur Frieden fait le doublé Banque Mondiale - FMI. Même Madame
40%, Viviane Reding, Commissaire et Vice-présidente de la Commission Européenne
voit qu'il y a encore échelon au-dessus d'elle: La Présidence de la Commission.
Elle est donc pour plus de femmes dans les échelons supérieurs de l'administration
et des entreprises, 40% au moins.
Quand la deuxième phalange luxembourgeoise, celle des
non-élus s'y met, le Luxembourg est moins chanceux, comme nous devons le
constater avec la candidature d'Yves Mersch au directoire de la BCE. En fait les
ambitions de Madame 40% sont devenues un croche-pied pour lui: Yves Mersch n'a
pas eu le nombre de votes nécessaire pour déménager à Francfort, pour la simple
raison qu'il n'est pas une femme. Mersch alors ! Mais que s'est-il passé?
Honni soit
qui femelle y pense.
Les Parlementaires européens, Visigoths, Celtes, Francs,
Gaulois, Vandales, Lombards, Normands, Ibères, Sarazins et Barbares barbus
avaient bien appris le message de Frau Kommissar Viviane, et comptant leurs
collègues féminins, se sentaient bien coupables de ne pas atteindre le chiffre
de l'action affirmative de 40%. Yves Mersch avait beau étaler ses
qualifications devant cette assemblée, ce n'était pas cela qu'on voulait
entendre. On voulait de la femme! Ah, si Yves m'avait consulté!
Je lui aurais dit de raser d'abord ses moustaches, pour
faire moins macho devant ces partisans acquis à la "cause Viviane". Puis
le discours aurait dû s'étendre plus sur les femmes, comme par exemple:
"je suis persuadé que j'étais une femme dans une autre vie, ma chanson préférée
est "j'aime les filles" de Dutronc, et j'ai épousé une femme, ou même
à la BCL nous venons de nommer une femme. Je suis sûr que cette affaire aurait
pu être gagnée sur les apparences et le small talk. Que faire maintenant?
La femme est
l'avenir de l'homme
Je parle de notre homme, Yves. Son avenir est Frau Merkel,
qui est en train de soulever des montagnes pour lui. Après que j'avais un mot
avec quelques cardinaux proche du parti de Viviane et avec quelques amis du
Qatar, je crois que la question des quotas féminins a été réglée. J'ai perçu en
effet chez ceux-là une opposition générale et de principe à la proposition
Viviane. Mais aussi une grande ouverture d'esprit. Une de leurs idées avancées
avancée sert à sauver les apparences: qu'Yves porte donc soit la soutane, soit
une djellaba. Quel joli compromis! L'autre idée, Madame la Commissaire l'a déjà
adoptée. C'était de remettre sa proposition dans le tiroir.
Rapport s.
"La Panthère Rose"
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