Thursday, April 17, 2014

Laurent Wauquiez est un copieur acharné

















Tous les Paradis sont artificiels? Photo ET

Laurent Wauquiez est un copieur acharné

Le Luxembourg est en émoi, de nouveau. Quelqu'un en France traite le Luxembourg de Paradis fiscal. Il s'appelle Laurent Wauquiez, est un camarade de parti de Jean-Claude Juncker, et a comme lui des aspirations présidentielles. Ce n'est pas ce qu'il dit. Il ne parle pas de ses ambitions, mais il dit que le Luxembourg est un affreux Paradis fiscal et qu'il faut refaire une Europe à six sans le Luxembourg.

Rappelez-vous qu'en janvier, un autre Monsieur qui s'appelle Hervé Nathan, et qui écrit des choses dans un papier français qui s'appelle Marianne, a dit aussi qu'il fallait éjecter le Luxembourg de l'Union Européenne. Laurent Wauquiez a copié sur son camarade de classe Hervé, qui lui avait élaboré sur les pensées profondes de Gabriel Zucman, rassemblées dans un ouvrage intitulé "La richesse cachée des nations". Le tout avec une petite sauce Montebourg aux extraits, je suppose de l' ENA ou d'un autre laboratoire français centralisateur. Contrairement à mes compatriotes, ma réaction est plus calme. Au copieur acharné, je peux répondre d'abord en copiant mes réflexions faites à Hervé il y a quelques mois. Les voici telles que publiées en janvier.



Il y a bien-sûr quelques différences avec le discours actuel. La nouvelle idée de Laurent Wauquiez est de faire une Europe des pauvres: Espagne, Italie,  France, la Belgique devant lesquels on attelle l'Allemagne et les Pays-Bas, prospères. Ce qui est surprenant est que la plupart des ces 6 membres, dont notoirement la France, n'arrivent pas à maintenir un statut honorable dans le cadre de l'Union actuelle, alors que depuis des années leurs déficits violent les règles de l'Union sans conséquences. Et curieusement les 6 garderaient l'Euro, sans doute le restant de l'actuel Euro groupe aussi?

Or l'Euro est la racine du mal français, dans la simple équation qui fait s'équilibrer la valeur de la monnaie contre cette autre variable, la productivité et le chômage.  La France affaiblie, ne pouvant dévaluer l' Euro, voit donc son taux de chômage augmenter encore. Facile, dit Monsieur Wauquiez, on érige de nouveau des barrières douanières pour protéger les industries françaises, et d'ailleurs on sort aussi de Schengen. Et ainsi s'en va un Marché unique de 550 millions de consommateurs, débouché pour les entreprises françaises, qui maintenant pourront se concentrer sur l' hexagone. On vient de redécouvrir les nationalismes.

Là où Monsieur Wauquiez aurait pu copier mon blog, est sur mon langage anti-Paradis fiscal. Le Luxembourg a cheminé vers la douloureuse décision de finalement en finir. Des leaders bancaires luxembourgeois se sont même dits soulagés. Sur papier le Luxembourg reste un Paradis fiscal jusqu'au 1er janvier 2015. Dans la pratique cela veut dire, qu'il n'existe plus. Aucun Français ne viendra cacher son magot chez nous pour 8 mois. C'est déjà fait ailleurs.

Là où il y a malentendu, c'est que Monsieur Wauquiez compare l'enfer fiscal de la France au Luxembourg, pays qui taxe avec modération. Cela n'est pas un Paradis fiscal. C'est une juridiction à imposition modérée. L'idée de Paradis est sans doute une opinion du centralisateur français qui voudrait voir l' Egalite dans les tarifs partout, comme par exemple un taux d'imposition allant jusqu'à 75%. Eliminant de la sorte la compétition fiscale. En effet, cela est le rêve de tous les politiciens. Sans compétition fiscale ils pourront imposer à cœur joie. Même Depardieu ne saurait à quel Saint se vouer.

Le Luxembourg, évincé de l'Europe, pourra tranquillement réintroduire son secret bancaire, ce qui ne serait pas pour déplaire aux partis politiques français en quête de discrétion pour leurs affaires bancaires.


On poussera cette logique jusqu'à élire Monsieur Juncker comme Président luxembourgeois du Conseil en mai, ou alors de la Commission.




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