Ecran de nuages |
Paradis fiscal un jour, paradis fiscal toujours?
Y a-t-il une date de péremption pour les fraudeurs du fisc, et surtout
leurs facilitateurs, les paradis fiscaux ? A en croire l’article du Journal de Montréal, pas du tout. Et les paradis fiscaux ne peuvent pas simplement
racheter leur vertu en tournant la page. La preuve : Wikileaks, Luxleaks,
Panama Papers, une série à suivre.
L’article focalise sur Bradley Birkenfeld, un nom qui fait encore frissonner
la Bahnhofstrasse à Zurich. Il a vécu un drame personnel, et le hasard l’a fait
un des sonneurs d’alerte les plus connus du monde. Je le rencontre de temps en
temps dans des conférences sur le crime financier. Il a raconté dans son livre « Lucifer’s
Banker », ou « Des Teufels Banker » les années houleuses pendant lesquelles il a été
à la fois incarcéré par la Justice américaine et récompensé d’un chèque de 104
millions de dollars (75 millions nets après impôt, s’il vous plait, comme il se
doit) en tant que sonneur d'alerte par le Département des Finances américain.
Il n’y a pas de péremption pour les paradis fiscaux, parce que ce n’est pas
qu’une question de droit : c’est une question éminemment politique et
morale que les opinions publiques ne trancheront que d’une seule façon. C’est
que les fraudeurs du fisc vivent aux dépens de ceux qui payent leurs impôts.
Nous verrons encore les journalistes du « International Consortium of
Investigative Journalism », ICIJ, ou encore du « Organized Crime and
Corruption Reporting Project », OCCRP, fouiner dans les allées mal éclairées.
Il y aura surtout une poussée internationale pour un statut qui protège,
sinon récompense le sonneur d’alerte, à la Bradley Birkenfeld.
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