Sunday, September 24, 2017

Paradis fiscal un jour, paradis fiscal toujours?

Ecran de nuages










Paradis fiscal un jour, paradis fiscal toujours?


Y a-t-il une date de péremption pour les fraudeurs du fisc, et surtout leurs facilitateurs, les paradis fiscaux ? A en croire l’article du Journal de Montréal, pas du tout. Et les paradis fiscaux ne peuvent pas simplement racheter leur vertu en tournant la page. La preuve : Wikileaks, Luxleaks, Panama Papers, une série à suivre.

L’article focalise sur Bradley Birkenfeld, un nom qui fait encore frissonner la Bahnhofstrasse à Zurich. Il a vécu un drame personnel, et le hasard l’a fait un des sonneurs d’alerte les plus connus du monde. Je le rencontre de temps en temps dans des conférences sur le crime financier. Il a raconté dans son livre « Lucifer’s Banker », ou « Des Teufels Banker »  les années houleuses pendant lesquelles il a été à la fois incarcéré par la Justice américaine et récompensé d’un chèque de 104 millions de dollars (75 millions nets après impôt, s’il vous plait, comme il se doit) en tant que sonneur d'alerte par le Département des Finances américain.

Il n’y a pas de péremption pour les paradis fiscaux, parce que ce n’est pas qu’une question de droit : c’est une question éminemment politique et morale que les opinions publiques ne trancheront que d’une seule façon. C’est que les fraudeurs du fisc vivent aux dépens de ceux qui payent leurs impôts.

Nous verrons encore les journalistes du « International Consortium of Investigative Journalism », ICIJ, ou encore du « Organized Crime and Corruption Reporting Project », OCCRP, fouiner dans les allées mal éclairées.  

Il y aura surtout une poussée internationale pour un statut qui protège, sinon récompense le sonneur d’alerte, à la Bradley Birkenfeld.

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