SREL: Les Contes d'Hoffmann (et de Juncker).
L'opéra fantastique a connu des nouveaux développements.
Charel Hoffmann est venu ajouter un peu de gravitas dans les fantaisies exhibées
lors des premiers actes. L'inégalable frère d'armes (eh oui, nous avons gagné
la guerre froide!), a fait pâlir la prestation de ses 2 successeurs pékins, qui
l'avaient précédé devant la Commission. Avouez,
quel opéra confus, où vos successeurs
vous précédent. Il faudrait réarranger les actes.
Aussi vous dis-je
encore une fois: cette affaire des écoutes est un faux problème créé par notre
Premier, (qui sera entendu le dernier), pour détourner l'œil inquisiteur de la
nation qui se posait sur Livange et Cargolux. Sauf qu'il arrive ce qui doit
arriver aux apprentis sorciers: d'habitude ils perdent le livre des recettes
magiques, et la machine infernale s'emballe.
Mais revenons à la mise en scène sous la direction d'Alex
Bodry, flanqué de ses deux metteurs en scène délégués. Plusieurs progrès très
nets depuis les premiers épisodes de la pentalogie (Si M. Santer pentait) méritent
nos applaudissements, pas la standing ovation cependant. D'abord le cadre était
nettement plus solennel. Fini les tables IKEA plastifiées du premier acte. Je
pensais qu'elles étaient là pour suggérer qu'une séance de waterboarding pourrait
survenir à n'importe quel moment. Nous savons maintenant que la mise en scène
savamment disperse de tels éléments visuels suggestifs comme charpente psychologique
de l'œuvre. Mais on ne procèdera pas à l'acte.
Ici on faisait dans le chêne, c'est plus présentable,
quoique moins amusant. Car quelqu'un m'a dit que là où il y a du chêne, il n'y
a pas de plaisir. Les costumes étaient tous d'époque , ca 1983. Le dialogue était
sans doute volontairement laborieux, et plat comme une crêpe mélancolique quant
au fond, mais c'était sans doute à dessein pour imperceptiblement amener le
spectateur vers la conclusion, une démonstration par l'absurde, comme il se doit
pour une telle prestation fantastique. En effet à la fin du dialogue de sourds,
Charel a lâché le morceau qui met un terme à toutes ces spéculations sur les écoutes
du SREL: Ie mot de la fin nous révélait que Charel était un peu dur de la
feuille, mais que demain il aurait enfin une prothèse auditive. Comment? Notre
service d'écoute était donc sourd? CQFD. J'arrête là! Circulez maintenant, il
n'y a plus rien à voir.
Pendant ce temps là, Luc Frieden s'était glissé
subrepticement hors du pays, alors que tous les yeux étaient rivés sur le petit
écran. Ceux qui le savaient en Chine, redoutaient la rechute dans son obsession
de vendre Cargolux à quelqu'un. Il paraîtrait que nous l'ayons échappé belle
cette fois-ci.
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